Avec à la fois profondeur et simplicité, ma pratique artistique s’articule autour du vide, de l’absence de matière et de ce qu’elle révèle, confinant à l’informel. C’est la mise en valeur des forces naturelles, invisibles au premier coup d’œil qui m’intéresse.  Ainsi, se joue un paradoxe dans lequel je sculpte le vide, le silence, l’absence à travers la matière, mettant en lumière les parallèles entre leurs structures opposées et pourtant complémentaires.

Inspirée par les structures des différentes formes de vie, je développe des architectures, des paysages, fractales mobiles ou autres épidermes végétaux, écorces de peau, semblant fluctuer dans les mouvements organiques de l’air ou de l’eau. Poumons hypnotiques ou créatures marines, le vide prend place dans leurs corps, cellule après cellule. Elles semblent ainsi se régénérer tels des Phénix, reflétant dans leurs mouvements perpétuels, les cycles même de la vie.

Ces œuvres seraient alors de possibles incarnations de la résilience, dans leurs nature-même, leurs confections et leurs capacités nouvellement développées. Ainsi se raconte le mouvement et la force du vivant, comme une musique, un silence, des mises en abîmes dans le paradoxe d’un mouvement impulsé par le vide et l’absence.